DE: Abdelkrim Sadek
PARTIE 1: Enfance et adolescence de Rabah Sadek
a)-ENFANCE DE Rabah
Mon père, Rabah Sadek est né en 1912 à Dellys.Ils étaient au nombre de quatre dans sa famille, son père, sa mère, sa soeur et lui.
En 1918, une tragédie frappa sa famille. Son père et sa mère décédèrent, probablement des suites de la grippe espagnole qui frappa dans le monde, fit 50 millions de morts et toucha aussi le sol algérien (240 000 morts). A la suite de cet événement et ce,après le décés de ses parents, Rabah et sa soeur furent recueillis par leur oncle à la Casbah d’Alger. La vie avec leur nouvelle famille, leurs cousins et cousines, avec les enfants du quartier, les aidera probabalement à surmonter la perte de leurs parents. Rabah fréquenta l’école primaire pendant 4 ans, en français durant le jour et en arabe, à l’école coranique, les soirs et la fin de semaine. Il demeura à la Casbah jusqu’à l’âge de 16 ans ou 18 ans.
a)-Rabah Sadek, élève à la zawiya de Sidi Mansour (Azzefoun)
Vers l’âge de 18 ans, son oncle l’envoya s’initier à l’éducation islamique à la Zaouïa de Sidi Mansour, établissemen situé dans la contrée d’Azeffoun, un événement qui allait être marquant dans sa vie. La Zaouiya de Sidi Mansour était depuis longtemps, reconnue comme étant un pôle du savoir religieux.
Rabah suivit un enseignementreligieux qui, à l’époque, était organisé autour de l’apprentissage du Coran auquel s’ajoutent d’autres enseignements comme la jurisprudence, la charia(Droit musulman) et le Droit coutumier algérien (Kanoun). L’enseignement de la langue arabe est aussi mis en perspective et occupe une place privilégiée, en développant différentes matières qui sont le vocabulaire, l’orthographe, la grammaire et la synthaxe. A L’issue des épreuves passées avec succès devant le grand cheickh de la zawiya, Rabah a obtenu la « Idjaza »(diplôme) consistant en l’autorisation de l’enseignement coranique et autres matières non religieuses ainsi que le titre de Cheickh qui lui permet de diriger la prière musulmane.
La zawiya de Sidi Mansour a, de par son histoire, donné naissance à de brillants étudiants qui ont parachevé leurs études dans de grandes institutions religieuses du Maghreb, au Maroc, à l’Université de Fès au début de la naissance de la confrérie et plus-tard, en Tunisie ainsi qu’à l’école réformiste du cheickh Ibn Badis à Constantine.
b)-Cheikh Rabah à Constantine:Étudiant d’Ibn Badis
Après la fin de son cursus scolaire à la zawiya de Sidi Mansour, Rabah qui était un étudiant doué, a été envoyé parfaire son enseignement auprès du Cheikh Ben Badis au Djamâa(mosquèe) El Akhdar à Constantine. C’est au contact du cheickh Ben-Badis que qu’il va developer sa conscience politique et nationaliste. Ammi Mohamed le petit cousin de Cheikh Rabah rapporte qu’à la suite de l’enseignement qu’il reçut auprès de Ben Badis, Si Rabah acheva ses études à la Zitouna de Tunis.
c)-Retour de Rabah à Alger
Après son retour chez lui à Alger en provenance de Constantine, tout auréolé de son autorisation d’enseigner, de son titre de cheickh, et de son apprentissage auprès de Ben Badis, un grand homme de l’histoire algérienne, Rabah s’installa à la Casbah d’Alger chez son oncle et dispensa l’enseignement du coran et de la langue arabe d’abord à la mosquèe de Sidi Bougdour et ensuite à celle de Sidi Ramdane.
En 1935, il célèbre son mariage avec ma mère, Malika Yahiaoui, de la casbah (rue Zama). De leur mariage, naîtra une fille (année 1936), du nom de Nacéra, qui ne vivra pas longtemps. Elle sera atteinte d’un handicap physique et décédera de maladie. Rabah Sadek et ma mère déménageront de la Casbah et iront vivre sur les hauteurs d’Alger à Fontaîne-Fraîche.FFfontfaine
